Moins c’est Plus : l’art de vivre l’éssentialisme existentiel

Dans un monde qui nous pousse constamment à en faire plus, à posséder plus et à être toujours connecté, le sentiment de surcharge et de stress est devenu la norme. Plus d’amis, plus d’engagements, plus de projets, plus de performance. On court, on accumule, on s’éparpille, et au final, on se sent souvent vide, épuisée, loin de ce qui nous anime vraiment.

Pourtant, au cœur de ce tumulte, beaucoup ressentent un vide, un flou, voire un profond épuisement. Et si la clé d’une vie plus riche, plus sereine et plus alignée ne se trouvait pas dans l’addition, mais plutôt dans la soustraction ? Moins de dispersion, plus de clarté. Moins d’agitation sociale, plus de profondeur relationnelle. Moins de tâches professionnelles inutiles, plus de sens. Bienvenue dans l’art de vivre l’essentialisme existentiel.

L’essentialisme, dans sa forme la plus pure, c’est la discipline de faire moins mais mieux. Et lorsqu’on y ajoute la dimension « existentielle », on cherche à aligner ce « moins mais mieux » avec la personne unique que vous êtes et que vous choisissez de devenir.

  1. L’illusion du « Tout faire »

    Nous sommes conditionnées à croire que plus on fait, plus on est productive, plus on est appréciée. Le multitasking (multitâches) est glorifié, les emplois du temps sont saturés, et les réseaux sociaux nous montrent des vies apparemment parfaites, multipliant les projets et les réalisations. Face à cette pression, notre énergie se dilue, notre concentration s’effrite et notre joie de vivre diminue. Nous nous sentons dispersées, car nous essayons d’être tout pour tout le monde, partout, tout le temps.

    2. Trop de liens, pas assez de liens vrais

    À l’ère des réseaux sociaux et des groupes WhatsApp à foison, nous n’avons jamais été aussi connectés. Pourtant, la qualité de nos relations est souvent inversement proportionnelle à leur quantité. Être socialement partout, c’est souvent être émotionnellement nulle part.

    Les signaux de saturation sociale :
    • Se sentir vidé après certaines rencontres.
    • Dire oui par peur de décevoir, pas par envie.
    • Entretenir des relations par habitude ou par devoir.
    La solution : l’amitié choisie plutôt que l’amitié automatique.

    Il ne s’agit pas de couper brutalement les ponts, mais de clarifier ce qui nourrit vraiment, et de laisser partir ce qui pèse. On peut s’éloigner sans rancune, ralentir un lien sans drame.

    3. Trop d’obligations, pas assez de liberté

    Concept illustration of a Businesswoman shackled by chain and heavy iron ball.

    Professionnellement, la pression de la productivité constante nous pousse à accepter toujours plus de tâches, de projets, de réunions, au risque de nous éparpiller. On confond souvent être occupé avec être utile.

    a)    L’illusion de la « to-do list infinie » :
    • On court derrière le temps, sans jamais le rattraper.
    • On répond à tous les mails, mais on ne crée plus rien de vraiment impactant.
    • On dit oui par automatisme, par loyauté ou par peur d’être jugé.
    b)    Vers une vie professionnelle plus essentielle :
    • Apprenez à dire non avec clarté (et sans culpabilité).
    • Éliminez les tâches à faible valeur ajoutée.
    • Réservez des créneaux de « vide actif » : du temps pour penser, créer, respirer.

    4. L’ essentialisme existentiel : Choisir d’être et d’agir en accord avec soi

    L’essentialisme existentiel, c’est reconnaître que vous avez la liberté de choisir ce qui entre dans votre vie et ce qui n’y a pas sa place. Il ne s’agit pas de minimalisme pur et dur, ni d’ascétisme. Il s’agit de discernement. C’est la capacité à identifier ce qui est absolument essentiel à votre bien-être, à votre développement et à la réalisation de ce qui compte vraiment pour vous, et de laisser de côté tout le reste, sans culpabilité.

    5. Comment cultiver l’art de vivre l’essentialisme existentiel ?

    a) Clarifiez Votre « Pourquoi » :

    Qu’est-ce qui est vraiment important pour vous dans la vie ? Quelles sont vos valeurs fondamentales ?Quel impact souhaitez-vous avoir ?Quelles sont les expériences qui vous nourrissent le plus ?

      Avoir une vision claire de votre « pourquoi » est la boussole qui guidera toutes vos décisions. Sans cette clarté, il est facile de se laisser entraîner par les priorités des autres ou par des distractions.

      b) Identifiez l’Inessentiel :

      Une fois votre « pourquoi » défini, passez en revue vos engagements, vos possessions, vos habitudes, vos relations. Demandez-vous : Est-ce que cela contribue à mon ‘pourquoi’ ? Est-ce que cela me nourrit ou me draine ? »

      Soyez honnête. Tout ce qui ne passe pas ce test est un candidat potentiel à l’élimination ou à la simplification. Cela peut être des réunions superflues, des possessions inutiles, des relations toxiques ou un temps excessif passé sur des activités qui ne vous apportent rien.

      6. Apprenez l’Art de Dire « Non » :

      C’est sans doute l’étape la plus difficile mais la plus libératrice. Chaque fois que vous dites « non » à quelque chose qui n’est pas essentiel pour vous, vous dites « oui » à une opportunité plus grande : plus de temps, plus d’énergie, plus de focus pour ce qui compte vraiment. Rappelez-vous : un « non » élégant et ferme est un acte d’auto-préservation.

      7. Protégez Votre Temps et Votre Énergie :

      Votre temps et votre énergie sont vos ressources les plus précieuses. Allouez-les consciemment à vos priorités. Oui, il est essentiel de créer des blocs de temps pour les tâches importantes, pour la réflexion, pour le repos.

      8. Embrassez l’Imperfection :

      Attention, vivre l’essentialisme, ce n’est pas atteindre la perfection, c’est accepter que le « moins » est souvent le « mieux ». C’est lâcher prise sur le besoin de tout contrôler, de tout faire parfaitement. C’est comprendre que la vie est faite de compromis et que le bonheur réside souvent dans la simplicité et la qualité plutôt que dans la quantité.

      Ainsi, l’art de vivre l’essentialisme existentiel est une philosophie qui vous invite à vous poser des questions fondamentales : Qu’est-ce qui a vraiment du sens pour moi ? Comment puis-je vivre une vie plus alignée avec mes valeurs ? En cultivant cette approche, vous ne vous contenterez plus de subir votre vie, vous le contrôlerez plus, vous la créerez, avec intention et une profonde sérénité.

      Alors, prête à désencombrer votre vie pour laisser la place à l’essentiel qui vous définit ?


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